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À la suite d’une demande de la Commission européenne et de la nécessité d’une évaluation conjointe identifiée par l’Agence européenne pour l’environnement, l’EFSA a estimé l’exposition alimentaire chronique au plomb dans la population européenne, en actualisant les résultats de l’évaluation de 2012. La présence moyenne la plus élevée de plomb a été observée pour la catégorie de denrées alimentaires «Viande et produits à base de viande», fortement affectée par les concentrations extrêmes de plomb observées dans la viande de gibier à plumes, dont l’incidence a été évaluée au moyen de deux scénarios d’exposition comprenant (A) une exclusion (B). Dans le scénario A, la limite supérieure moyenne d'exposition la plus élevée (UB) et l'exposition au 95e centile la plus élevée (UB) ont été estimées respectivement chez les tout-petits (1,80 μg/kg de poids corporel (pc) par jour) et chez les nourrissons (3,36 μg/kg de poids corporel (pc) par jour). Dans les différentes classes d’âge, les principaux contributeurs à l’exposition alimentaire au plomb chez les adultes étaient les aliments à base de viande, principalement les «saucisses crues mûries», d’autres types de saucisses, la viande de gibier à plumes et le «pain et produits similaires». Les scénarios d’exposition ad hoc pour les gros consommateurs de viande de gibier à plumes ont montré une exposition six fois plus élevée par rapport à la population totale lorsque des niveaux extrêmes de plomb ont été pris en considération. L'autorité a également enquêté sur la tendance temporelle de l'événement. Une forme linéaire a été jugée appropriée pour décrire la tendance temporelle. Un effet aléatoire a été utilisé pour tenir compte de la similitude des mesures dans le même pays. La présence de plomb a légèrement diminué pour la plupart des catégories de denrées alimentaires, avec une augmentation observée pour les «légumes, fruits à coque, oléagineux et épices» (+ 0,32 μg/kg par mois), les «légumes et produits végétaux» (+ 0,17 μg/kg par mois) et le «café, cacao, thé et infusions» (1,28 μg/kg par mois). Des incertitudes ont été relevées et des recommandations ont été formulées pour améliorer les évaluations futures de l'exposition alimentaire au plomb.